Architecture : Une maison durable et son jardin autosuffisant
Cette propriété s’est réinventée pour devenir un modèle de développement durable dans la vie urbaine
Nombreux sont ceux qui rêvent de vivre dans une maison autosuffisante, avec un poulailler, un potager et des équipements respectant l’environnement. On ne croit cela possible qu’à la campagne et les citadins ont vite fait de mettre ce rêve de côté. Mais pas ce jeune couple, qui a adopté un mode de vie respectueux de l’environnement en repensant totalement sa maison mitoyenne située dans la banlieue de Sydney, en Australie.
Les propriétaires ont d’abord embauché Clinton Cole, de chez CplusC Architectural Workshop, pour superviser la transformation de leur maison. Le projet intéresse beaucoup la firme, dont la philosophie est tournée vers le développement durable. Clinton décrit ses clients comme un « couple moderne, soucieux de l’environnement et socialement responsable ». Ils souhaitaient plus de vert, une bonne circulation de l’air et une maison durable.
Parmi les nombreux aménagements écologiques qu’il a imaginés pour le projet, l’architecte mentionne un système de chauffe-eau à énergie solaire par tube sous vide, la récupération des eaux de pluie en souterrain, utilisées pour la maison et le jardin, et un système d’énergie photovoltaïque de 3 kW pour alimenter la maison et recharger la voiture électrique du couple. Le jardin est équipé d’un système aquaponique, d’un composteur, d’une ferme à lombrics et d’un poulailler fonctionnant en synergie avec un potager généreux. « Mises bout à bout, toutes ces installations surpassent les souhaits de mes clients. La maison est autosuffisante la majeure partie de l’année », commente Clinton Cole.
Les propriétaires ont d’abord embauché Clinton Cole, de chez CplusC Architectural Workshop, pour superviser la transformation de leur maison. Le projet intéresse beaucoup la firme, dont la philosophie est tournée vers le développement durable. Clinton décrit ses clients comme un « couple moderne, soucieux de l’environnement et socialement responsable ». Ils souhaitaient plus de vert, une bonne circulation de l’air et une maison durable.
Parmi les nombreux aménagements écologiques qu’il a imaginés pour le projet, l’architecte mentionne un système de chauffe-eau à énergie solaire par tube sous vide, la récupération des eaux de pluie en souterrain, utilisées pour la maison et le jardin, et un système d’énergie photovoltaïque de 3 kW pour alimenter la maison et recharger la voiture électrique du couple. Le jardin est équipé d’un système aquaponique, d’un composteur, d’une ferme à lombrics et d’un poulailler fonctionnant en synergie avec un potager généreux. « Mises bout à bout, toutes ces installations surpassent les souhaits de mes clients. La maison est autosuffisante la majeure partie de l’année », commente Clinton Cole.
Les architectes ont baptisé ce projet Aqua Perma Solar Firma. Ils le présentent comme le plus abouti qu’ils aient réalisé à ce jour en matière de développement durable.
Pour améliorer la flexibilité des espaces intérieurs, l’équipe a déplacé les escaliers derrière la façade avant de la maison. Sa tour en verre et lambris fait également office de serre. Le bambou himalayen en adoucit les lignes et offre une délicate intimité aux propriétaires.
Pour améliorer la flexibilité des espaces intérieurs, l’équipe a déplacé les escaliers derrière la façade avant de la maison. Sa tour en verre et lambris fait également office de serre. Le bambou himalayen en adoucit les lignes et offre une délicate intimité aux propriétaires.
L’entrée, intelligemment pensée, sert également de jardinière verticale dans laquelle poussent des succulentes, résistantes à la sécheresse. Exploiter le moindre espace pour y planter des végétaux, comme ici, est déjà chose courante dans les villes européennes à forte densité. L’idée se développe également en Australie et Nouvelle-Zélande.
La silhouette sculpturale de l’escalier rehausse l’intérieur même de la maison. Aux yeux des propriétaires, le petit jardin en dessous est un avant-goût de leur extérieur. La présence du vert sous cette structure a quelque chose de magique pour les propriétaires.
L’Aspidistra sous l’escalier, aussi appelée « langue de belle-mère », est une plante robuste : elle résiste au manque de lumière, à la poussière et a besoin de très peu d’eau. On peut également la planter en extérieur, à l’ombre et sous un climat chaud.
L’Aspidistra sous l’escalier, aussi appelée « langue de belle-mère », est une plante robuste : elle résiste au manque de lumière, à la poussière et a besoin de très peu d’eau. On peut également la planter en extérieur, à l’ombre et sous un climat chaud.
Le patio permet de faire entrer la lumière dans cette maison mitoyenne et de profiter d’un espace vert à l’intérieur. Aux yeux du couple, il était primordial de bien concevoir l’esthétique de l’escalier et de ce jardin intérieur, points d’orgue de la maison.
Pour eux, ce patio est au cœur du logement. Il apporte de la lumière et de l’air à chaque pièce. Il est arrosé par l’eau récupérée sur le toit, via une chaîne qui passe par le contrepoids de la sculpture en dessous, puis vers le réservoir d’eau en sous-sol, à l’arrière de la maison.
Pour eux, ce patio est au cœur du logement. Il apporte de la lumière et de l’air à chaque pièce. Il est arrosé par l’eau récupérée sur le toit, via une chaîne qui passe par le contrepoids de la sculpture en dessous, puis vers le réservoir d’eau en sous-sol, à l’arrière de la maison.
« On accède au jardin central par des portes accrochées à la verticale. Elles s’ouvrent à l’aide d’une roue à crémaillère, liée à un contrepoids sur mesure en béton. », détaille Clinton. La roue est une pièce d’époque trouvée dans une ferme.
Des amis des propriétaires boivent un verre.
La cuisine, à l’arrière de la maison, s’ouvre entièrement pour dégager la circulation vers le jardin. L’îlot nomade réalisé sur mesure permet une grande flexibilité dans l’utilisation de cette cour. Les bancs intégrés d’un côté prennent moins de place que le mobilier d’extérieur habituel.
La cuisine, à l’arrière de la maison, s’ouvre entièrement pour dégager la circulation vers le jardin. L’îlot nomade réalisé sur mesure permet une grande flexibilité dans l’utilisation de cette cour. Les bancs intégrés d’un côté prennent moins de place que le mobilier d’extérieur habituel.
Dans le jardin, les assises extérieures ont également la fonction de système aquaponique. Les déchets des poissons sont récoltés pour nourrir le jardin vertical où poussent des laitues. La conception de ce jardin s’est articulée autour de la passion des propriétaires pour la permaculture.
Ils racontent justement que leur extérieur est un lieu de sociabilité : il attire irrésistiblement les invités, qui s’y assoient au milieu des plantes et des poules. Le couple apprécie également la nature changeante d’un jardin potager. L’été dernier, un papayer a poussé dans leur compost et donné de nombreux fruits.
Ils racontent justement que leur extérieur est un lieu de sociabilité : il attire irrésistiblement les invités, qui s’y assoient au milieu des plantes et des poules. Le couple apprécie également la nature changeante d’un jardin potager. L’été dernier, un papayer a poussé dans leur compost et donné de nombreux fruits.
Les installations ont été pensées pour tenir compte des principes de la permaculture, notamment celui de revaloriser tous les déchets. Le jeune couple explique que le jardin les nourrit, qu’à leur tour ils donnent leurs restes aux poules et que ces dernières leur fournissent ensuite des œufs et de l’engrais. De la même manière, les poissons déversent du nitrogène dans la mare, ce qui nourrit les bactéries présentes sur les perles d’argile du jardin vertical, qui à leur tour nourrissent les plantes, qui elles-mêmes filtrent l’eau dans un cycle continu.
À côté du poulailler, on trouve un espace de stockage et une ferme à lombrics.
À côté du poulailler, on trouve un espace de stockage et une ferme à lombrics.
Les jardinières à fruits et légumes sont pourvues d’un système de bac à réserve d’eau par capillarité (un réservoir d’eau sous le terreau) qui réduit la quantité d’eau utilisée. Les autres parterres sont irrigués par l’eau de pluie stockée sous terre, qui sert aussi pour les toilettes et lessives. Les récoltes sont abondantes, si bien que les propriétaires les partagent avec leurs voisins, amis et familles.
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Qui habite ici : un jeune couple
Emplacement : Alexandria, dans la banlieue de Sydney, Australie
Date de fin des travaux : mai 2015
Conception et travaux : CplusC Architectural Workshop
Aménagement paysager : Sydney Organic Gardens (pour le potager), Pepo Botanic Design (pour l’espace sous les escaliers et le patio)
Prix et récompenses : lauréate 2017 de l’International Green Interior Awards - résidentiel ; lauréate 2016 de l’Australian Sustainability Awards - logement individuel ; lauréate 2016 du Master Builders Association National Excellence Award, modifications et extension haut de gamme, catégorie 650 000-1 million de dollars australiens ; lauréate 2016 du Master Builders Association of New South Wales Excellence Award, catégorie 900,001-1 million de dollars australiens, catégorie extensions/modifications/rénovations