Architecture : En Savoie, une maison bien connectée à la nature
Retour sur la construction de la résidence principale d'un couple de Savoyards qui ont fait des choix très nature !
Un jour de 2015, alors qu’il rejoignait Aix-les-Bains à Annecy par l’autoroute, ce couple aperçoit au niveau de la commune de Mognard une intrigante maison bois de forme ronde. Ses larges volumes, originaux et harmonieux, revêtus d’une livrée de bois blond ne les laissent pas indifférents, ni le panneau indiquant qu’il s’agit de la maison témoin du constructeur Maison de Cèdre. Monsieur est charpentier, madame travaille à Genève, et à ce moment de leur vie, ils sont en recherche d’une maison, en particulier un projet dans le neuf. Ayant rendu visite au constructeur et partagé avec lui leur appétence pour un habitat en phase avec la nature, ils ne tardent pas à mettre sur les rails leur projet de construction. Au terme de deux ans d’attente, ils emménagent dans leur maison bois dont l’extérieur contemporain, plutôt classique, ne révèle pas la singularité de son intérieur. Découverte.
Coup d’œil
Qui vit ici : c’est la maison d’un couple de quinquas dynamiques
Emplacement : Saint-Nicolas-la-Chapelle (73)
Superficie de la maison : 155 m²
Superficie du terrain : 800 m²
Livraison des travaux : 2017
Durée des travaux de construction : 11 mois (du coulage de la dalle à la réception)
Constructeur : La maison de Cèdre (siège social à Amiens)
Budget de la construction : 1900 euros TTC du mètre carré
Coup d’œil
Qui vit ici : c’est la maison d’un couple de quinquas dynamiques
Emplacement : Saint-Nicolas-la-Chapelle (73)
Superficie de la maison : 155 m²
Superficie du terrain : 800 m²
Livraison des travaux : 2017
Durée des travaux de construction : 11 mois (du coulage de la dalle à la réception)
Constructeur : La maison de Cèdre (siège social à Amiens)
Budget de la construction : 1900 euros TTC du mètre carré
Le projet s’annonçait pourtant on ne peut mieux. Au cœur du haut val d’Arly, dans un écrin de nature préservée face au Mont-Blanc, le terrain de 800 m² pressenti était pentu et meuble mais idéalement situé.
Les propriétaires avaient également eu le coup de cœur pour le modèle Oriane, la maison « demi-ronde » du constructeur Maison de Cèdre, spécialisé dans les maisons aux formes polygonales, proches du rond. Mais la commune a refusé de voir pousser une maison trop différente dans ce secteur ABF, un périmètre protégé par les Architectes des Bâtiments de France et a refusé le premier permis de construire.
Vous cherchez un constructeur de maison ?
Les propriétaires avaient également eu le coup de cœur pour le modèle Oriane, la maison « demi-ronde » du constructeur Maison de Cèdre, spécialisé dans les maisons aux formes polygonales, proches du rond. Mais la commune a refusé de voir pousser une maison trop différente dans ce secteur ABF, un périmètre protégé par les Architectes des Bâtiments de France et a refusé le premier permis de construire.
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Après. « Ce couple n’a pas renoncé pour autant à faire appel à nous, car il a été séduit par les valeurs éthiques et nature que porte la marque. Les maisons que nous proposons sont toutes construites à partir des formes organiques, inspirées par la nature. Elles sont également basées sur les proportions parfaites du “nombre d’or” qu’illustre le dessin de l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci. Elles respectent par ailleurs une conception bioclimatique pour atteindre des dépenses énergétiques minimales, proches du standard passif et nous sommes l’un des rares constructeurs français à avoir à la fois les certifications NF habitat et HQE », explique Marion Mounier, responsable communication et marketing.
Après l’étude des sols, une autre péripétie a retardé les fondations : « En raison de la rareté des terrains, il est difficile de trouver la perle. Notre partenaire Technopieux a dû ici réaliser des fondations sur micropieux, une technique qui vise à aller chercher la roche en profondeur pour y arrimer les murs porteurs », explique Marion.
La construction a également pris davantage de temps car il a fallu réadapter sur mesure une façade plate sur le modèle de maison demi-rond choisi, à l’instar des autres maisons du lotissement.
La construction a également pris davantage de temps car il a fallu réadapter sur mesure une façade plate sur le modèle de maison demi-rond choisi, à l’instar des autres maisons du lotissement.
Dénuée de balcon, comme souvent sur les savoyardes, cette façade très largement vitrée n’a pas été retoquée par les architectes des bâtiments de France car elle entre pleinement dans une démarche bioclimatique. Recommandée par la réglementation thermique actuelle, elle vise à connecter la maison à son milieu naturel pour en tirer un maximum de bénéfices énergétiques.
« Par ce grand vitrage plein Est, nous avons cherché à maximiser les apports solaires en hiver et de les réduire en été. Nous avons employé du double vitrage SGG Antelio à isolation thermique renforcée, sur chassis mixte alu et bois, le plus efficace en termes de rupture de pont thermiques. Le but est d’optimiser l’apport d’éclairage naturel et de chaleur, pour réduire la consommation électrique d’éclairage et de chauffage. Pour vous donner un ordre d’idées, dans notre toute première maison témoin de 230 m² qui date de 2003, nous dépensons 250 euros de chauffage par an et, depuis, les isolations ont été améliorées », explique Marion Mounier.
« Par ce grand vitrage plein Est, nous avons cherché à maximiser les apports solaires en hiver et de les réduire en été. Nous avons employé du double vitrage SGG Antelio à isolation thermique renforcée, sur chassis mixte alu et bois, le plus efficace en termes de rupture de pont thermiques. Le but est d’optimiser l’apport d’éclairage naturel et de chaleur, pour réduire la consommation électrique d’éclairage et de chauffage. Pour vous donner un ordre d’idées, dans notre toute première maison témoin de 230 m² qui date de 2003, nous dépensons 250 euros de chauffage par an et, depuis, les isolations ont été améliorées », explique Marion Mounier.
Les autres finitions d’extérieur ont été encadrés par le PLU : « Il imposait de lasurer le bardage en brun et de poser une toiture en Bacacier équipée de brides megevannes* », détaille Marion.
Si le constructeur conseille les bardages en red cedar — le cèdre qui a donné son nom à la société — pour ses qualités techniques et de durabilité, il est tout à fait possible de choisir d’autres options. Du pin du nord géré durablement et thermochauffé a été choisi ici pour son coût plus accessible.
*brides megevannes : un accessoire servant à supporter les profilés de gouttière en région montagneuse
Si le constructeur conseille les bardages en red cedar — le cèdre qui a donné son nom à la société — pour ses qualités techniques et de durabilité, il est tout à fait possible de choisir d’autres options. Du pin du nord géré durablement et thermochauffé a été choisi ici pour son coût plus accessible.
*brides megevannes : un accessoire servant à supporter les profilés de gouttière en région montagneuse
La technique constructive employée dans cette maison est l’ossature bois qui permet une grande souplesse architecturale et une facilité de montage sur site. Les panneaux sandwichs sont préassemblés en atelier ce qui permet à la maison d’être montée en cinq jours pour atteindre le clos et couvert. Sur ce chantier, l’ossature de 220 mm en pin du nord employée classiquement a été haussée à 300 mm pour supporter les fortes contraintes d’un habitat à la montagne. Par ailleurs une isolation de 220 mm en laine de roche est venue garnir les murs extérieurs (45 mm dans les murs intérieurs). Le bois est également un bon allié de la construction bioclimatique car il est léger, isolant et bon régulateur hygrométrique.
Dans cette maison à l’extérieur rendu classique, c’est à l’intérieur que se joue la surprise. La marque de fabrique du constructeur bois se dévoile au centre de la bâtisse occupée par pilier central en épicéa des Vosges de 35 cm de diamètre. Il joue le rôle de rappel de charge, supportant la toiture et le solivage de l’étage qui rayonne autour. Grâce à ce mode constructif inspiré de l’architecture des yourtes, l’intérieur de la maison peut être entièrement libéré de murs porteurs et même de cloisons. Le constructeur laisse alors son client configurer l’espace à sa guise, selon ses besoins.
« Ce poteau central est enrichi de jambes de force dans les maisons rondes et demi-rondes. Décoratif et symbolique, il crée comme un arbre dans la maison, un ancrage nature autour duquel on circule. À la construction nous avons proposé aux propriétaires de placer leurs intentions à ses pieds, comme dans la pierre de fondation d’une maison classique, afin qu’elles irradient dans l’intérieur », explique Marion Mounier.
Si vous prêtez attention, un éclairage LED a été posé au sol, autour du poteau central. Cet éclairage est surtout présent pour mettre en valeur la forme solaire du solivage : « Cet éclairage en contre-plongée fait de magnifiques effets de nuit », nous glisse Marion.
Si vous prêtez attention, un éclairage LED a été posé au sol, autour du poteau central. Cet éclairage est surtout présent pour mettre en valeur la forme solaire du solivage : « Cet éclairage en contre-plongée fait de magnifiques effets de nuit », nous glisse Marion.
L’escalier qui conduit à l’étage a été posé par La maison de Cèdre mais émane d’un constructeur local. Ici, les propriétaires ont choisi un escalier contemporain avec un limon central. Ce modèle quart tournant a été conçu en bois exotique non teinté.
Toutes les questions à se poser pour choisir un escalier
Toutes les questions à se poser pour choisir un escalier
D’autres éléments sont appréciables dans cette maison, à l’instar de la grande baie coulissante qui s’ouvre à fleur de terrasse, sans ressaut, et permet une vie en cohésion avec la nature dès les beaux jours.
On note également la présence ici et là de fenêtres hublots, qui ramènent de la rondeur sur les murs : « Dans nos maisons rondes, nous avons l’habitude de les utiliser pour une correspondance générale des formes. Dans la philosophie Feng Shui, l’arrondi est un facilitateur de sentiment de douceur », explique notre interlocutrice.
La cuisine en chêne massif et panneaux de Fenix noir a été intégralement fabriquée par le propriétaire, charpentier. Il est également à l’origine de la fabrication des lampadaires que l’on peut voir dans le salon. Il a également posé le plancher en merbeau de la pièce de vie et les plinthes assorties.
En ce qui concerne le chauffage, cette maison certifiée HQE est équipée d’un poêle à granulés et d’appoints électriques à l’étage, « des systèmes caloporteurs avec inertie qui restituent une chaleur douce sur la durée », précise la pro. Une VMC double flux permet de ventiler le logement tout en limitant le chauffage l’hiver et la chaleur l’été. En ce qui concerne la production d’eau chaude, elle est assurée par un chauffe-eau thermodynamique, un appareil basé sur un système de pompe à chaleur, moins énergivore qu’un chauffe-eau traditionnel.
En montant l’escalier, nous distinguons le solivage apparent qui rayonne depuis le pilier central. Une double hauteur a été conservée près de la verrière, ce qui donne beaucoup de volume à la pièce de vie. La finition de plafond mi-boisée mi-plaquée a été choisie par les propriétaires. « Certains préfèrent garder l’intégralité en bois, tout est possible sur mesure en fonction des projets », indique la pro.
Si le constructeur a dû aplatir la façade en raison des réglementations locales, en revanche il a conservé la forme panoramique demi-ronde au niveau de la mezzanine pour offrir aux propriétaires les volumes dont ils avaient rêvé au départ. « Cela a demandé de revoir la structure de la maison. Ces solives qui partent du poteau central ont toutes la même longueur en général pour s’adapter à la façade arrondie mais ici, il a fallu tout changer », explique Marion Mounier.
À l’étage figurent trois chambres, dont la « master parentale » avec sa salle de bains attenante. Le constructeur a posé la salle de bains en fonction des finitions indiquées par les propriétaires et ces derniers ont réalisé eux-mêmes les peintures.
Pour parfaire leur petit paradis, les propriétaires ont posé un spa sur la terrasse devant la maison. Comme le lotissement interdisait tout claustra, un système malin est niché au coin de la terrasse : « C’est un brise-vue enroulable, un système que l’on connaît bien dans le sud et qui sert également à se couper du vent dans les régions exposées au mistral. Le poteau renferme deux stores que l’on déroule latéralement et que l’on fixe à des poteaux plus petits », dévoile Marion Mounier (voir photo 3).
On retiendra de ce projet une maison parfaitement connectée avec la nature environnante et qui en tire le meilleur parti possible. Tout comme les heureux propriétaires qui l’habitent aujourd’hui.
ET VOUS ?
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6 questions à se poser avant de faire construire sa maison