Architecture : Une extension en bois se fond dans la végétation
Découvrez comment une petite maison de maraîcher est entrée en osmose avec son jardin en plein Toulouse
Gaëtan, architecte de son état et botaniste dans l’âme, cherchait une maison où s’établir. Lorsqu’il a découvert, au printemps 2009, cette ancienne maisonnette de maraîcher de 35 m² cachée au fond d’un grand jardin planté de 450 m², il a eu immédiatement le coup de foudre. C’était le lieu idéal pour oublier la ville environnante, bien que la parcelle soit imbriquée dans le tissu dense de l’agglomération toulousaine. À peine avait-il signé le compromis qu’il a déposé une demande de permis de construire. Les choses sont allées bon train, puisqu’à l’automne la maison d’origine se trouvait agrandie d’une large pièce à vivre ouverte sur l’extérieur au moyen d’une « terrasse ombrière » et reliée à la maison par une galerie bordée de patios.
Coup d’œil
Qui habite ici : Gaëtan Allouche, l’architecte des lieux, qui vit en couple
Emplacement : Toulouse
Dimensions de l’extension : galerie : 5 m² ; pièce à vivre : 38 m² ; terrasse : 16 m²
Date du chantier : 2009
Durée des travaux : 6 mois tout compris
Budget : 90 000 euros
Architectes : Tilt architectes, qui rassemble Gaëtan Allouche et Claire Poulnais
Leur vision de l’architecture ? « Nous avons un faible pour l’architecture naturelle, les ossatures bois et les maisons qui permettent une vie dedans/dehors. »
Anecdote : S’il était resté sur son premier rendez-vous avec l’urbanisme, Gaëtan aurait dû renoncer à son projet de vie en pleine nature car le PLU interdisait la construction d’une extension en façade de sa maison nichée en fond de parcelle…
Coup d’œil
Qui habite ici : Gaëtan Allouche, l’architecte des lieux, qui vit en couple
Emplacement : Toulouse
Dimensions de l’extension : galerie : 5 m² ; pièce à vivre : 38 m² ; terrasse : 16 m²
Date du chantier : 2009
Durée des travaux : 6 mois tout compris
Budget : 90 000 euros
Architectes : Tilt architectes, qui rassemble Gaëtan Allouche et Claire Poulnais
Leur vision de l’architecture ? « Nous avons un faible pour l’architecture naturelle, les ossatures bois et les maisons qui permettent une vie dedans/dehors. »
Anecdote : S’il était resté sur son premier rendez-vous avec l’urbanisme, Gaëtan aurait dû renoncer à son projet de vie en pleine nature car le PLU interdisait la construction d’une extension en façade de sa maison nichée en fond de parcelle…
En décortiquant le PLU, Gaëtan et Claire ont eu le « tilt » qui a fait accepter le projet. Pourquoi ne pas décaler l’extension vers le centre du jardin et la relier à la maison par une galerie, étant donné que ce qui bloquait l’obtention du permis était un recul de 3 mètres à respecter par rapport aux habitations mitoyennes de chaque côté de la parcelle. De ces contraintes fortes a découlé un projet plus abouti et, au final, beaucoup plus « vert ». Un vrai miracle de Dame Nature en somme.
Désormais, lorsque l’on traverse le jardin savamment sauvage de Gaëtan, où se dessinent un bassin et un potager, on découvre en pleine nature un cube en bois ajouré. Nous sommes face à l’extension conçue en ossature bois sur une dalle de béton. « Son temps de séchage a été plus long que la construction de l’extension. L’avantage de l’ossature bois est la rapidité de la mise en œuvre. En une semaine, elle était debout », explique Claire.
La partie qui recouvre le salon et la terrasse a été bardée avec des tasseaux de mélèze de 3 cm sur 3 tandis que la galerie (photo) est habillée de tasseaux plus larges. Dans les deux cas, il ne s’agit pas de clins d’un bardage traditionnel mais d’un habillage à claire-voie : « Vu de l’extérieur, nous aimons cet effet de transparence plus léger », explique Gaëtan.
On entre sur la terrasse en actionnant le volet à quatre vantaux en accordéon qui a été fabriqué par Gaëtan puis en montant une marche. Traitée comme un endroit de transition entre dedans et dehors, la terrasse « ombrière », qui a donné son nom à la maison dite « Mais’ombrière », est couverte de claires-voies de bois qui filtrent le soleil sans empêcher la pluie de passer. De même, ses côtés ajourés, dont l’un au sud, coupent les vues directes chez le voisin sans enfermer et bloquer la lumière.
Claire ajoute : « Et à l’intérieur, les claires-voies occasionnent de magnifiques jeux de lumière. Les vues sont sans cesse changeantes. » Le mélèze qui couvre l’extension a été retenu car c’est un bois européen, naturellement imputrescible et sans aucun entretien. « Il a déjà commencé à griser après cinq ans », confie Gaëtan, « mais c’est justement la patine que nous aimons. Nous ne voulons pas l’entretenir pour qu’il reste brun mais au contraire laisser faire la nature. »
La terrasse en lames de douglas autoclave est aménagée avec un salon de jardin aux couleurs vives qui permet de déjeuner au milieu d’une végétation d’inspiration tropicale. Gaëtan, passionné de plantes, a accumulé sur cette terrasse des raretés comme une fougère arborescente (Dicksonia antarctica) aux allures de palmier ou un érable du Japon dans un immense pot de terre, japonais lui aussi.
La terrasse en lames de douglas autoclave est aménagée avec un salon de jardin aux couleurs vives qui permet de déjeuner au milieu d’une végétation d’inspiration tropicale. Gaëtan, passionné de plantes, a accumulé sur cette terrasse des raretés comme une fougère arborescente (Dicksonia antarctica) aux allures de palmier ou un érable du Japon dans un immense pot de terre, japonais lui aussi.
L’été, une vraie voile de bateau à la forme de la terrasse renforce l’ombrage. Les chaises changent au gré des saisons pour souligner l’effet bord de mer.
« Cet espace a changé notre manière de vivre », explique Gaëtan. « Nous vivons en permanence dedans/dehors dès les beaux jours et nous en ressentons l’impatience chaque année. » Quand il fait très chaud, il est possible de fermer complètement les volets de la terrasse et de laisser la baie vitrée ouverte, ce qui procure une ventilation naturelle dans la maison. D’autant que la pièce à vivre est également amplement vitrée de l’autre côté.
« Cet espace a changé notre manière de vivre », explique Gaëtan. « Nous vivons en permanence dedans/dehors dès les beaux jours et nous en ressentons l’impatience chaque année. » Quand il fait très chaud, il est possible de fermer complètement les volets de la terrasse et de laisser la baie vitrée ouverte, ce qui procure une ventilation naturelle dans la maison. D’autant que la pièce à vivre est également amplement vitrée de l’autre côté.
De la terrasse, on accède à la maison par une baie vitrée qui occupe toute la façade côté jardin. « J’ai hésité sur le fait d’ouvrir complètement la maison sur la terrasse avec cette immense baie car c’était un gros investissement. Je me demandais si j’allais l’utiliser le soir en rentrant du travail. Au final, dès les beaux jours et jusqu’à l’automne, elle est tout le temps ouverte et la terrasse est une pièce à part entière », explique Gaëtan.
« Les fenêtres sont le seul mauvais souvenir que nous ayons du chantier », nous explique Claire. « Le menuisier s’est trompé en hauteur dans la dimension de la baie vitrée et il a fallu combler. » Ce dernier ayant finalement refusé de poser les fenêtres, il a fallu que nos courageux architectes trouvent en plein été un second artisan voulant bien installer des menuiseries qu’il n’avait pas fournies. « Les aléas classiques d’un chantier », dit Gaëtan, philosophe.
« Les fenêtres sont le seul mauvais souvenir que nous ayons du chantier », nous explique Claire. « Le menuisier s’est trompé en hauteur dans la dimension de la baie vitrée et il a fallu combler. » Ce dernier ayant finalement refusé de poser les fenêtres, il a fallu que nos courageux architectes trouvent en plein été un second artisan voulant bien installer des menuiseries qu’il n’avait pas fournies. « Les aléas classiques d’un chantier », dit Gaëtan, philosophe.
La baie vitrée de 4,50 mètres, à galandage et verre retardateur d’effraction, qui ouvre sur la pièce à vivre n’est pas parallèle aux volets de la terrasse. « Nous l’avons décalée pour échapper à l’orientation nord-est et nous mettre plein est. Ainsi nous avons gagné en luminosité le matin et nous avons évité un vis-à-vis sur un petit immeuble. »
La vaste pièce à vivre est un vrai cocon au milieu de la verdure. En face de la baie vitrée, le mur est percé de deux larges fenêtres qui donnent sur les deux patios conçus afin de respecter le recul de 3 mètres par rapport aux voisins de part et d’autre du terrain. « Ces patios qui n’étaient pas prévus ont au final donné beaucoup plus de lumière à cette pièce à vivre que si elle avait été directement accolée à la maison d’origine comme nous l’avions imaginé d’emblée de façon classique », explique Claire.
Ce grand salon dispose d’un toit en pente douce avec une panne faîtière en lamellé-collé. Le sol est un plancher de chêne grisé. La pièce dispose d’un poêle à bois qui chauffe l’intégralité de la maison.
Quant aux couleurs retenues : « Nous avons choisi une palette naturelle pour le bâti, le bois grisé, le beige et le marron glacé, et nous avons égayé l’ensemble par des couleurs primaires fortes : du rouge dans le salon, du jaune dans la galerie », explique Claire.
Ce grand salon dispose d’un toit en pente douce avec une panne faîtière en lamellé-collé. Le sol est un plancher de chêne grisé. La pièce dispose d’un poêle à bois qui chauffe l’intégralité de la maison.
Quant aux couleurs retenues : « Nous avons choisi une palette naturelle pour le bâti, le bois grisé, le beige et le marron glacé, et nous avons égayé l’ensemble par des couleurs primaires fortes : du rouge dans le salon, du jaune dans la galerie », explique Claire.
Un autre des fils rouges de cette maison est la décoration au goût d’ailleurs que l’on trouve dans les plantes exotiques mais également dans les œuvres disséminées ici et là. Gaétan, à la fois féru d’art précolombien et amateur d’art japonais, a parsemé son chez-lui de ces références qui le touchent. « Ce n’est sans doute pas très cohérent », s’en excuserait-il presque, mais c’est justement par ces inspirations métissées qu’il a réussi à faire de cette maison un lieu unique.
La galerie relie la vaste pièce de vie à la partie originelle de la maison composée d’une chambre et d’une cuisine. Ce passage de 3 mètres de long a été conçu comme une circulation, un « couloir dilaté » entre les deux parties de la maison qui ménage des rangements. Elle dispose d’un plafond plus bas que l’extension mais, peinte en jaune vif, elle est très lumineuse. D’autant qu’elle est toute vitrée du côté sud, profitant de la vue du patio arboré qu’elle longe.
À la nuit tombée, les claires-voies de mélèze, qui laissent passer à l’intérieur le soleil par rais dans la journée, ont un rôle inverse. La lumière du salon traverse délicatement ce filtre naturel et enchante le jardin.
Au final, Gaëtan est fier du côté totalement dépaysant de sa maison: « Personne ne croirait que l’on est en pleine ville ! »
Et ce qu’il retient des travaux : « C’était très intense car il nous fallait aller très vite. Mon été y a été consacré totalement. Les travaux ne sont pas mon passe-temps préféré, mais tout le monde est venu m’aider, Claire, ma collaboratrice, ses parents, mes copains, ma famille. On travaillait tous ensemble, on réfléchissait à ce projet ensemble et on a passé des moments géniaux. »
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Elles interdisaient quasiment les constructions en fond de parcelle, limitant l’extension de la maison d’origine à un couloir de 2 mètres sur 4 le long de la façade. De quoi mettre à mal l’envie d’une grande pièce à vivre de Gaëtan !