Les clefs pour bien rénover une maison des années 1950
Quelles sont les principales recommandations des pros pour bien rénover une maison d'après-guerre ? Conseils et exemples
Les demeures des années 1950 sont légion en France, reconstruites suite à la Seconde Guerre mondiale, à une époque où la France fait face à un manque massif de logements après les dégâts de la guerre et la croissance de la population. On les retrouve partout, surtout dans les zones touchées par les bombardements comme le nord de la France, mais également dans les villes et les régions rurales. Construites à l’économie et sans fioritures, elles n’ont jamais été très populaires, mais leur cote augmente aujourd’hui en raison de la pénurie de logements, de leurs espaces simples à réaménager et de leur coût d’achat légèrement plus abordable. Elles nécessitent toutefois des rénovations pour optimiser leur potentiel. Voici les recommandations des meilleurs professionnels de Houzz sur la base de rénovations récentes de maisons des années 1950.
Évaluez l’état de la maison et projetez-vous en vous appuyant sur l’expertise d’un bon professionnel
C’est peut-être le meilleur conseil, celui de vous faire épauler par un architecte ou un architecte d’intérieur expérimenté au moment de l’achat pour estimer le potentiel d’évolution de la maison et le budget nécessaire. Il est clair que ces maisons ne sont pas les plus jolies, mais elles peuvent permettre de se loger dans un emplacement idéal. Grâce à l’expertise d’un bon professionnel de l’aménagement, une telle demeure pourra renaître magnifiée.
À Oullins, aux portes de Lyon, ce jeune couple a misé en 2019 sur une maison années 1950 très bien placée mais qui pouvait effrayer à l’achat en raison de ses volumes cloisonnés et de sa déco dépassée (voir photo ci-dessus).
C’est peut-être le meilleur conseil, celui de vous faire épauler par un architecte ou un architecte d’intérieur expérimenté au moment de l’achat pour estimer le potentiel d’évolution de la maison et le budget nécessaire. Il est clair que ces maisons ne sont pas les plus jolies, mais elles peuvent permettre de se loger dans un emplacement idéal. Grâce à l’expertise d’un bon professionnel de l’aménagement, une telle demeure pourra renaître magnifiée.
À Oullins, aux portes de Lyon, ce jeune couple a misé en 2019 sur une maison années 1950 très bien placée mais qui pouvait effrayer à l’achat en raison de ses volumes cloisonnés et de sa déco dépassée (voir photo ci-dessus).
Grâce à l’architecte d’intérieur Régis Lannoy, les propriétaires n’ont pas hésité à repenser l’intégralité de l’intérieur pour retrouver un confort moderne et des volumes amplifiés, le tout en restant dans le budget prévu pour leur achat. « Ils étaient vraiment circonspects quand je leur ai dit qu’on allait tout casser. Mais grâce à la 3D, nous avons des outils pour rassurer les clients. Une fois qu’ils ont eu confiance dans le résultat final, ils étaient très impatients », relate l’architecte d’intérieur qui a permis à cette maison sans caractère de gagner un toit cathédrale et le confort d’une maison neuve.
Mettez à niveau des systèmes et améliorez l’isolation
Comme dans la plupart des maisons anciennes, il est nécessaire de faire le point sur les réseaux qui, bien souvent, ne sont plus aux normes. Par ailleurs, ces bâtisses des années 1950 non rénovées souffrent d’une isolation inexistante, récoltant un DPE de passoires thermiques. Ne faites pas l’impasse sur un diagnostic de performances énergétiques, améliorez l’isolation (murs, rampants, plancher) et changez les fenêtres pour réduire les pertes d’énergie. Veillez par la même occasion à renforcer l’efficacité phonique, généralement déplorable dans ce type de maisons.
Dans cette même maison, les propriétaires ont refait à neuf isolation et chauffage. « Nous avons procédé par l’extérieur avec du polystyrène car les murs d’origine en panneau sandwich ne faisaient que 17 centimètres d’épaisseur, », explique Régis Lannoy. Les rampants ont pour leur part été doublés par l’intérieur avec 30 centimètres de laine de roche. En ce qui concerne le chauffage, un système réversible avec des splits en hauteur a été retenu.
Isolation : par où commencer pour gagner en efficacité ?
Comme dans la plupart des maisons anciennes, il est nécessaire de faire le point sur les réseaux qui, bien souvent, ne sont plus aux normes. Par ailleurs, ces bâtisses des années 1950 non rénovées souffrent d’une isolation inexistante, récoltant un DPE de passoires thermiques. Ne faites pas l’impasse sur un diagnostic de performances énergétiques, améliorez l’isolation (murs, rampants, plancher) et changez les fenêtres pour réduire les pertes d’énergie. Veillez par la même occasion à renforcer l’efficacité phonique, généralement déplorable dans ce type de maisons.
Dans cette même maison, les propriétaires ont refait à neuf isolation et chauffage. « Nous avons procédé par l’extérieur avec du polystyrène car les murs d’origine en panneau sandwich ne faisaient que 17 centimètres d’épaisseur, », explique Régis Lannoy. Les rampants ont pour leur part été doublés par l’intérieur avec 30 centimètres de laine de roche. En ce qui concerne le chauffage, un système réversible avec des splits en hauteur a été retenu.
Isolation : par où commencer pour gagner en efficacité ?
Faites respirer le plan de votre maison années 1950
Les maisons des années 1950 ont souvent une disposition cloisonnée avec des espaces distincts pour chaque pièce. En décloisonnant, vous pourrez créer des espaces ouverts et plus spacieux, tels qu’une cuisine ouverte sur la salle à manger ou le salon. Cela permettra également une meilleure circulation de la lumière naturelle.
Dans cette maison années 1950 située à Toulouse, les architectes Anne-Sophie Georges et Bruno Pilon ont présidé à sa rénovation totale pour un jeune couple épris de design « mid century ». Ces derniers n’ont pas hésité à transformer profondément les volumes pour propulser la vieille bâtisse dans la modernité. Le garage a été transformé en salle à manger et l’espace intérieur décloisonné.
Les maisons des années 1950 ont souvent une disposition cloisonnée avec des espaces distincts pour chaque pièce. En décloisonnant, vous pourrez créer des espaces ouverts et plus spacieux, tels qu’une cuisine ouverte sur la salle à manger ou le salon. Cela permettra également une meilleure circulation de la lumière naturelle.
Dans cette maison années 1950 située à Toulouse, les architectes Anne-Sophie Georges et Bruno Pilon ont présidé à sa rénovation totale pour un jeune couple épris de design « mid century ». Ces derniers n’ont pas hésité à transformer profondément les volumes pour propulser la vieille bâtisse dans la modernité. Le garage a été transformé en salle à manger et l’espace intérieur décloisonné.
L’escalier au centre de la bâtisse était imbriqué dans la construction et les pièces paraissaient petites. Les architectes ont cherché à agrandir et épurer le lieu selon le désir des propriétaires en laissant audacieusement l’escalier au centre tel un îlot. L’ouverture et le choix du blanc ont transfiguré ce niveau, qui aurait fait fuir plus d’un acquéreur dans son état d’origine.
Reliez mieux la maison au jardin et apportez-lui de la lumière
Nombre de maisons des années 1950 sont déconnectées de leur jardin, ce qui ne correspond plus aux manières de vivre actuelles.
C’était le cas de cette maison, construite en 1960 à Nantes, où les espaces de vie avaient été initialement aménagés à l’étage. Dans l’ouest de la France, ces maisons sont d’ailleurs appelées « nantaises ». En raison du sous-sol granitique de Nantes, elles sont généralement dépourvues de caves, remplacées par un rez-de-jardin. Dans les années 1990, la maison a changé de propriétaire pour la première fois et a été « inversée », ce qui signifie que la cuisine, le salon et la salle à manger ont été relocalisés au rez-de-chaussée.
Nombre de maisons des années 1950 sont déconnectées de leur jardin, ce qui ne correspond plus aux manières de vivre actuelles.
C’était le cas de cette maison, construite en 1960 à Nantes, où les espaces de vie avaient été initialement aménagés à l’étage. Dans l’ouest de la France, ces maisons sont d’ailleurs appelées « nantaises ». En raison du sous-sol granitique de Nantes, elles sont généralement dépourvues de caves, remplacées par un rez-de-jardin. Dans les années 1990, la maison a changé de propriétaire pour la première fois et a été « inversée », ce qui signifie que la cuisine, le salon et la salle à manger ont été relocalisés au rez-de-chaussée.
L’architecte Camille Evin, qui a racheté cette maison en 2017, a misé sur une extension bois de 15 m² sur le jardin en plus de la rénovation complète de la bâtisse pour accorder plus d’aisance aux pièces de vie et créer un grand apport de lumière. En plaçant ces pièces en bas, en particulier dans une maison mitoyenne, on a tendance à assombrir les volumes et des larges ouvertures s’imposent en effet pour compenser. « Dans la pièce de vie, je voulais des baies vitrées les plus grandes possible pour que disparaisse la limite entre intérieur et extérieur. Pour des raisons économiques, nous sommes restés sur des largeurs standards de 2 et 3 mètres en coulissants, avec intégration de volets roulants pour pouvoir faire le noir complet et afin de sécuriser le rez-de-chaussée, une préconisation des assurances », a expliqué l’architecte.
Architecture : 9 façons de créer des mètres carrés en plus
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Quel style pour une maison années 1950 ?
Une autre problématique de ces maisons réside dans l’invention d’une harmonie intérieure. « Les maisons des années 1950, construites après guerre, ont été faites à l’économie et sont souvent des coquilles vides, dénuées de charme », rappelle en effet l’architecte d’intérieur Anne Chemineau.
Une autre problématique de ces maisons réside dans l’invention d’une harmonie intérieure. « Les maisons des années 1950, construites après guerre, ont été faites à l’économie et sont souvent des coquilles vides, dénuées de charme », rappelle en effet l’architecte d’intérieur Anne Chemineau.
Parfois, quelques éléments peuvent les rendre attachantes comme les carrelages colorés des cuisines et salles de bains ou encore les arches. Conserver ces éléments distinctifs peut être une bonne idée pour donner de la personnalité à votre maison et également pour réaliser des économies sur le prix des travaux.
Le designer d’espace Roland Garcia a racheté la maison ouvrière de Neudorf, présentée en ouverture. Elle était en très mauvais état, consécutif à un abandon de 20 ans. Le professionnel a néanmoins tenu à conserver le carrelage de la cuisine, typique des années 1950, pour lui façonner une identité unique et faire un clin d’oeil à l’époque de construction de cette maison (voir photo ci-dessus).
Le designer d’espace Roland Garcia a racheté la maison ouvrière de Neudorf, présentée en ouverture. Elle était en très mauvais état, consécutif à un abandon de 20 ans. Le professionnel a néanmoins tenu à conserver le carrelage de la cuisine, typique des années 1950, pour lui façonner une identité unique et faire un clin d’oeil à l’époque de construction de cette maison (voir photo ci-dessus).
Parfois, malheureusement, la maison a été dénuée de tout caractère au fil des rénovations successives. Dans ce pavillon années 50 à Rueil Malmaison, rénové et agrandi dans les années 1980, les nouveaux propriétaires déploraient par exemple le manque de charme. Ils ont fait appel à l’architecte d’intérieur Anne Chemineau pour les aider à personnaliser leur intérieur.
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Capitalisant sur les fenêtres cintrées, élément distinctif rare présent dans la bâtisse d’origine, et puisant dans les racines niçoises de la propriétaire, celle-ci a insufflé un style « French Riviera » qui a emporté l’adhésion des nouveaux acquéreurs.
L’architecte Camille Evin, qui a rénové la maison nantaise évoquée plus haut, a opté quant à elle pour une décoration chaleureuse, colorée et très instinctive : « Nous ne suivons pas un style en particulier. Chez nous, chaque meuble a son histoire. Notre style est un mélange d’inspirations personnelles : du vintage scandinave des années 1960, des notes industrielles pour le contraste, quelques notes ethniques ramenées de voyage, et un esprit graphique, mélange de contemporain et d’Art déco », explique-t-elle.
Gagnez en superficie
Si les maisons des années 1950 ont une superficie classique autour de 100 m², il est très souvent possible de les étendre, via une extension ou une surélévation. L’aménagement des combles est l’un des autres avantages non négligeables de ce type de bâtisse.
Dans la maison ouvrière années 1950 de Neudorf que nous vous avons présentée, le designer d’espace Roland Garcia et son compagnon ont ainsi gagné 16 m² habitables selon la loi Carrez. Une surface qui n’a pas nécessité de permis de construire car inférieure à 20 m² mais une simple demande préalable pour la création de la fenêtre de toit : « En raison des concordances architecturales entre l’Allemagne et l’Alsace, les règles sont très strictes et Strasbourg dispose de sa propre police des bâtiments », explique le professionnel.
Si les maisons des années 1950 ont une superficie classique autour de 100 m², il est très souvent possible de les étendre, via une extension ou une surélévation. L’aménagement des combles est l’un des autres avantages non négligeables de ce type de bâtisse.
Dans la maison ouvrière années 1950 de Neudorf que nous vous avons présentée, le designer d’espace Roland Garcia et son compagnon ont ainsi gagné 16 m² habitables selon la loi Carrez. Une surface qui n’a pas nécessité de permis de construire car inférieure à 20 m² mais une simple demande préalable pour la création de la fenêtre de toit : « En raison des concordances architecturales entre l’Allemagne et l’Alsace, les règles sont très strictes et Strasbourg dispose de sa propre police des bâtiments », explique le professionnel.
Grâce à l’aménagement des combles, la superficie de la maison est passée de 94 m² avant la rénovation à 110 m².
Vous l’aurez compris, les maisons années 1950 sont souvent bien situées et se prêtent à des réaménagements complets qui permettront de les personnaliser à votre image. Un excellent choix, à condition d’être bien accompagnés. La rubrique « trouvez des pros » sur Houzz pourra donner un sérieux coup de pouce à tous ceux qui rêvent d’être idéalement épaulés.
ET VOUS ?
Avez-vous déjà rénové une maison des années 50 ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Vous l’aurez compris, les maisons années 1950 sont souvent bien situées et se prêtent à des réaménagements complets qui permettront de les personnaliser à votre image. Un excellent choix, à condition d’être bien accompagnés. La rubrique « trouvez des pros » sur Houzz pourra donner un sérieux coup de pouce à tous ceux qui rêvent d’être idéalement épaulés.
ET VOUS ?
Avez-vous déjà rénové une maison des années 50 ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
L’environnement économique difficile de l’après-guerre a contraint à une économie de coûts et de matériaux, entraînant des constructions sobres et fonctionnelles. En béton, en brique, en parpaings ou en moellons, les maisons des années 1950 affichent des lignes épurées, avec des toits à deux pans et des façades simples, généralement enduites ou en briques. Leur forme, tout comme leurs fenêtres, sont carrées, pour une superficie ne dépassant pas 80 à 120 m². Leur disposition autour d’un axe central est simple et pratique, avec des pièces cloisonnées, une cuisine séparée du salon et de la salle à manger. Ces maisons sont mal isolées, tant du point de vue thermique que phonique ; elles ne sont plus aux normes électriques et leur jardin, à l’avant ou à l’arrière, est souvent assez étroit.
Comment savoir si votre logement est bien isolé ?